10 ans pour le Réseau des Ressourceries (Édito de la lettre d'information du réseau)

Workers bending chair backs by The Forest History Society

10 ans après l'émergence du Réseau des Ressourceries et 6 ans après l'ajout d'un objectif "accompagnement du développement du réemploi" dans le plan national de prévention des déchets, une série d'études menées par l'ADEME et ses partenaires - dont le Réseau des Ressourceries - a permis la tenue des premières Assises Nationales du réemploi. Ces assises ont fait l'état des lieux des récentes mutations de cette filière historique du réemploi.

Une filière historique, car l'activité de réemploi - plus communément identifiée comme récupération/réutilisation - n'est pas nouvelle. Cette filière a su, au sein du Réseau des Ressourceries, apporter des solutions environnementales et sociales à des politiques locales de développement durable.

Une mutation de la filière du réemploi portée, entre autres, par des Ressourceries et un réseau qui ont su coopérer avec les collectivités territoriales en charge de la prévention et de la gestion des déchets. Cette coopération amène aujourd'hui des collectivités territoriales à porter leurs Ressourceries en régie et/ou à coordonner des partenariats locaux dans l'objectif de faire émerger cette filière de réemploi de proximité.

Enfin, des Assises Nationales du Réemploi ont permis de faire un état des lieux de cette filière. Du côté des citoyens - toutes catégories socioprofessionnelles confondues - l'achat d'objets de seconde main entre dans les habitudes de consommation, mais l'activité de réemploi reste méconnue. Du côté économique et social, le réemploi permet la création d'activité sur les territoires. Le panorama de la deuxième vie des produits en France estime à 16 500 équivalents temps plein le nombre de salariés de la filière pour un chiffre d'affaire de 200 à 300 Millions d'Euros.

Ces assises ont aussi annoncé une évolution des pratiques. La nécessité de communiquer sur l'activité de réemploi s'est faite sentir ; le terme réemploi tel qu'il était utilisé jusqu'alors par les Ressourceries est lui aussi amené à évoluer. Jusqu'à aujourd'hui, le réemploi traduisait la notion de réutilisation - prévention de déchets - et de préparation à la réutilisation - gestion de déchets - de la Directive Cadre Européenne sur les déchets.

Les schémas en cours d'élaboration pour transposer la directive font état d'un réemploi préventif - un arrêté ministériel en préparation pourra conditionner l'ouverture de zones de prévention en déchèterie - et définissent deux nouvelles activités : réutilisation - prévention des déchets - et préparation à la réutilisation - gestion des déchets - ; jusqu'alors absentes des textes législatifs.

Si elle est confirmée, cette évolution amènera le Réseau des Ressourceries, acteur du réemploi à devenir un acteur du réemploi et de la réutilisation. Ce glissement marque aussi la volonté du Réseau des Ressourceries de continuer à accompagner la professionnalisation du secteur d'activité. Une professionnalisation qui passe, entre autres, par un positionnement de l'activité dans la prévention et dans la gestion des déchets.

Une professionnalisation qui doit s'inscrire dans un cadre règlementaire pour participer à la construction des filières à responsabilité élargie des producteurs et accompagner les Ressourceries émergentes. Se positionnement est une clé essentielle à la mise en place d'un service de proximité pour la prévention et la gestion des déchets sur nos territoires.

En espérant que les acteurs du secteur et les citoyens continueront à soutenir la mise en place de la filière du réemploi et de la réutilisation écocitoyenne !

D'ici là, je me joins à toute l'équipe du Réseau des Ressourceries pour vous souhaiter de joyeuses fêtes.

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Professionnaliser les Métiers du réemploi (actu-environnement)

La filière du réemploi se développe et nous y contribuons au sein du Réseau National des Ressourceries !
Retrouvez un article sur le réemploi auquel nous avons contribué sur le site d’actu-environnement : professionnaliser les métiers du réemploi.

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Coordination & Animation d'un atelier des Assises Nationales de la prévention et de la gestion des déchets

L'ouverture des Assises nationales de la prévention et de la gestion des déchets a donné le ton des deux jours de rencontres avec une scénographie signée par la Ressourcerie Parisienne "L'Interloque". Des objets du quotidien destinés à la déchèterie ont trouvé une seconde vie grâce à un soupçon de créativité ou une réparation dans les ateliers de la Ressourcerie. C'est cette activité qualifiée "de réemploi" qui a permis de rendre concrète la notion de prévention des déchets.


Les avancées et innovations du secteur du réemploi ont été illustrées tout au long des Assises lors des ateliers animés par le Réseau des Ressourceries et ses partenaires.

Le MEEDDM - avec Olivier David - a donné un éclairage règlementaire sur la filière réemploi et sa mise en place dans les déchèteries.

La Ressourcerie Parisienne - avec Giancarlo Pinna - et son Espace Info Déchets ou son Opération Quartier Témoins nous ont montré comment engager le changement des comportements des citoyens et des professionnels d'un quartier en faveur de la prévention des déchets.

 La Réserve des Arts - avec Jeanne Granger - a témoigné d'un modèle d'activité qui amène le secteur culturel à repenser ses modes d'approvisionnement et de production afin de systématiser l'intégration des déchets industriels dans ses processus créatifs.

Et enfin, le Réseau des Ressourceries - avec Estelle Ramonet - et son homologue belge RESSOURCES - avec Tanguy Ewbank - nous ont donnés les clés de la mise en œuvre d'un métier et d'un nouveau service de proximité pour la prévention des déchets : la Ressourcerie.

Plus généralement, la prévention des déchets est un secteur d'activité récemment mis en avant dans la directive cadre européenne sur les déchets (2008/98/CE) et transcrit dans les lois Grenelle 1 et 2. Une des particularités de la prévention des déchets tient en un point : elle est difficilement quantifiable. Comment mesurer un déchet que l'on ne produit pas ? C'est tout l'enjeu auquel les gestionnaires de déchets des collectivités et du secteur privé sont aujourd'hui confrontés.

Depuis 10 ans les Ressourceries françaises et européennes travaillent à mettre en œuvre la prévention et plus particulièrement le réemploi des déchets sur leurs territoires. Une expérience qui est relatée dans la revue de l'ASTEE "Techniques Sciences et Méthodes" du mois de septembre sur les déchets (cliquez ici pour télécharger le contenu de l'article l'émergence du Réseau des Ressourceries).

Cette expérience du réemploi et de la prévention des déchets mutualisée à l'échelle nationale et européenne permet aujourd'hui aux collectivités territoriales, Ressourceries et directions ADEME partenaires de se donner des objectifs et des indicateurs relatifs à la mise en place de la filière du réemploi en région.

Cela sans oublier les moteurs du développement de l'activité qui sont le fort potentiel d'innovation du secteur du réemploi et les valeurs environnementales et sociales partagées.

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L’émergence du Réseau des Ressourceries par J. FORTIN

Ci-dessous un résumé d'un article sur l'émergence du Réseau des Ressourceries que j'ai écrit pour la revue scientifique Technique Sciences et Méthodes (TSM).

N'hésitez pas à me solliciter pour obtenir la version papier de mon analyse des principaux facteurs qui ont permis l'émergence du Réseau des Ressourceries.

Cette publication de TSM a été édité à l'occasion des Assises Nationales de la Prévention et de la Gestion des Déchets 2010. Je vous invite à vous procurer un exemplaire de la revue dont les différents rédacteurs - ingénieurs du secteur déchets - ont contribuer à dresser un réel portrait des pratiques de prévention et de gestion des déchets.

Pour découvrir la publication, suivez ce lien pour découvrir le n°9 de l'année 2010 de la revue mensuelle des spécialistes de l'environnement : TSM.

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J'aime les sudokus et les labyrinthes

Un bilan annuel est chiffré, une campagne est chiffrée, un objectif est chiffré. Il est difficile de passer à travers et ça n'est pas notre l'idée. Ces mesures permettent de donner des repères. Au coeur de notre système éducatif, nous apprenons à nous interroger sur la signification des chiffres, des tableaux et des statistiques. En prenant un peu de recul nous arrivons à la conclusion que chacun d'eux cache une vérité arrangée. Rien de nouveau jusque là. Je voulais juste traiter un petit cas pratique en communication : les campagnes de publicité.

L'impact d'une campagne de publicité est souvent mesuré en notoriété spontanée et en notoriété assistée. Un exemple : je vous demande de me donner le nom d'une compagnie d'assurance, vous me répondez assure-moi-à-vie : c'est de la notoriété spontanée. Autre cas : je vous demande si vous connaissez assure-moi-à-vie, vous me répondez que oui : c'est de la notoriété assistée.

Le problème c'est que la majorité des campagnes est évaluée en terme de notoriété, ce qui fini par amener les publicitaires à tourner autour de recettes primaires : trois notes qui résonnent en tête, un logo et des gens qui sourient, le tout diffusé tout azimut. Cela suffit à faire exploser les indicateurs de notoriété d'un post-test et à construire la campagne suivante avec les mêmes ingrédients - l'observation des publicités du secteur de l'assurance résument assez bien cette situation.

Toucher beaucoup de monde pour éventuellement les amener à se présenter dans une agence ou à signer un contrat suffit-il à justifier une cette pollution audiovisuelle ? Les valeurs associées  à la marque ou à l'organisation - l'image - n'en subissent-elles pas les conséquences ? Des campagnes porteuses de sens ne sont-elles pas plus efficaces ? Mais alors, dans quelles mesures les effectuer sans oublier des indicateurs comme l'image de la marque, l'image de l'institution, etc. 

Certains ont cependant fait ce choix en mettant en avant leurs valeurs (cf. la MACIF : la solidarité est une force). Il reste à attendre l'évaluation des investissements fait pour communiquer sur ces valeurs.  La solidarité est-elle une de vos valeurs ? Selon vous, quelle assurance revêt cette valeur ? et accessoirement : combien de signatures de contrat d'assurance ont suivi la campagne ?

J'aimerais conclure que lier des valeurs à nos actions permet de renforcer nos comportements, mais je n'ai pas cherché les évaluations de cette campagne ou les éventuelles recherches menées sur le sujet. Ce qui est certain, c'est que l'exposition du public à des messages porteurs de valeurs sont un des éléments qui donnent du sens au parcours usagers/clients.

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Quand écocitoyenneté et réutilisation rhyment avec déco !

Cliquez ici pour observer le résultat d'une opération de relation publique menée en partenariat avec Du Côté de Chez Vous.

Une journée de tournage dans la Ressourceries du 18ème de Paris "L'Interloque". Au programme : course à l'encombrant, passage à l'atelier, mise en boutique, petit speech sur le réemploi la réutilisation, la Ressourcerie et l'écocitoyenneté !

Résultat : 3 minutes d'une belle vidéo sur le concept de Ressourcerie qui viennent alimenter le contenu rédactionnel du site ducotédechezvous.com

Merci à Katia Debuchy, Du Côté de Chez Vous, Antoine Pick de watchit.fr pour la vidéo et François Launay pour le reportage.

Extrait du site ducotedechezvous.com :

Ce sont des endroits où les encombrants se transforment en objets de déco. Dans les Ressourceries, les déchets changent de vie. Collectés puis relookés, ils deviennent de véritables trésors pour les passionnés de design. Un ordinateur bon à jeter peut ainsi devenir une belle lampe de bureau. De quoi sensibiliser le public à l'environnement. L'un des objectifs de cette structure qui milite pour l'écocitoyenneté.

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