Quelques billets jetés pêle-mêle pour le plaisir d'écrire et de se dérouiller les doigts sur des sujets comme la communication, l'innovation, les politiques publiques et l'intérêt général ou collectif.
Ce blog a été mon bac à sable numérique, un espace d'expérimentation d'une rédaction un peu plus libre qu'à l'habitude, un espace d'expérimentation de divers services web2.0, un espace de prise en main des feuilles de style css et du code source de blogger.
Et pourtant : il manque une âme derrière ce blog qui n'est rien d'autre qu'une vitrine, une accumulation anté-chronologique de réflexions, de petites expériences et de réalisations.
Aussi la plus sage des choses à faire est d'arrêter de publier dessus. Il reste en ligne, mais je vous invite à découvrir un blog plus abouti à l'univers plus construit : http://mieuxvautprevenir.blogspot.com
Vous voulez manager vos projets de manière collaborative ; ils ont créé une application pour ça et ils remettent le couvert avec une fonctionnalité de suivi des prospects ! Do est un gestionnaire de projet collaboratif gratuit et synchronisé avec les outils de la suite google app.
L'année dernière ce type d'application gratuite était encore impossible à trouver, les autres outils proposés étaient à mon goût trop complexes, difficile d'accès pour la plupart des utilisateurs. Les seules solutions existantes se trouvaient du côté des offres payantes.
Fin 2011, Salesforce lance Do avec pour slogan "get things done" (faire avancer les choses). Selon la vidéo de promotion, c'est un jeu d'enfant... Nous le prendrons donc comme un jeu qui vient pimenter notre vie professionnelle, car le travail des enfants reste un problème sérieux (cf. UNICEF).
Et c'est effectivement un jeu d'enfant. Une fois la barrière de la langue passée - c'est en anglais - votre équipe peut : créer des projets, des listes de tâches, affecter ces tâches à des personnes, se donner des échéances, synchroniser le tout dans un calendrier, consulter l'interface web ou l'application pour se tenir informée de l'avancée du projet et en recevoir les notifications.
Depuis le lancement de l'application, les fonctionnalités évoluent régulièrement. Depuis quelques mois, vous avez la possibilité de recevoir chaque matin, une liste de tâche. Elle vous arrive toute fraiche dans votre boite email préférée. Et aujourd'hui, si vous avez besoin de partager des contacts en provenance de google app et de suivre des prospects, c'est désormais possible.
La question que je me pose : quand s'arrêteront-ils ? À l'annonce du lancement du produit, Salesforce communiquait sur un do.com qui resterait toujours gratuit. En lançant cette application Salesforce fait évoluer son modèle économique en s'inspirant des autres freemium. Do serait donc l'entrée gratuite vers les services plus robustes de CRM de Salesforce. Cela pose donc les limites du développement des fonctionnalités de Do tout en faisant une très bonne promotion pour leur CRM.
Quoi qu'il en soit, vive le travail collaboratif assisté par ordinateur !
Récemment en visite dans un centre de réutilisation de petit électroménager et hi-fi londonien, j'ai été frappé par l'implication des bénévoles dans le projet de la structure.
Le jeune projet caritatif a été initié il y a deux ans. À la mode anglo-saxonne, il n'hésite pas à utiliser les outils du secteur économique conventionnel. C'est donc à grand renfort d'affichage qu'un message très
orienté sur les produits est affiché dans le magasin. Seule l'utilisation du terme charity dans la baseline du slogan nous
rappelle que nous sommes dans une œuvre bénévole et non dans un
classique dépot-vente ou chez un revendeur de produit de seconde main.
Ce qui me frappe le plus, c'est le professionnalisme et l'implication des
bénévoles. Les personnes s'appliquent à des tâches qui seraient
normalement réalisées par des techniciens ou des ouvriers. Ils s'affairent à collecter,
nettoyer, démonter réparer des petits appareils électroménager
informatique ou Hi-Fi.
Le ratio de bénévoles par rapport aux salariés et lui aussi impressionnant : 1 salarié pour 10
bénévoles. Le vendeur de la boutique m'explique que cette implication
n'est pas exceptionnelle "Nous avons régulièrement des demandes de
bénévoles, ils nous écrivent ou nous téléphonent pour participer au
projet. Ils viennent car ils veulent apprendre à réparer des machines ou
parce qu'ils veulent enrichir leur expérience professionnelle. Certains
viennent aussi pour ne pas rester seuls chez eux, ils rencontrent
beaucoup de monde ici."
C'est donc un plaisir de réutiliser ensemble qui semble aussi être partagé par le responsable
de l'atelier. Initialement embauché pour quelques mois, il nous confesse
ne plus pouvoir se passer de son atelier. "Quand nous voyons tous
les objets en bon état qui sont jetés, comment ne pas devenir un adepte
de la réutilisation ? Chaque jour apporte son lot de surprise."
Quand Hans Rosling parle, nous écoutons et nous sommes conquis par la clarté du propos et par les illustrations qu'il nous donne à voir.
Lors d'une conférence TED du 21 mars 2011, il aborde le sujet de la machine à laver. Un bien de consommation dont la production, l'utilisation et le traitement en fin de vie posent de nombreuses questions économiques et environnementales : quel impact à le cycle de vie d'un produit ? Qui sont les utilisateurs de machines à laver, comment le marché de la machine à laver va se développer ? Quel serait le coût environnemental du développement de ce marché ?
En centrant son discours sur l'individu et sur l’amélioration de la qualité de vie permise par la machine à laver, Hans Rosling balaie les considérations environnementales. Comment ne pas souhaiter à chaque être humain d'avoir une machine à laver afin de dégager du temps pour son éducation ? Comment alors partager l'accès à ces richesses ? Comment subvenir aux besoins énergétiques des futurs utilisateurs de machine à laver sans accentuer notre consommation d'énergie fossile et sans dérégler le climat ?
La réponse : la démocratisation de l'accès à ce type de bien de consommation, passe par démocratisation de l'accès à l'énergie et la diminution du rapport entre énergie fossile et l'énergie verte consommée par foyer. Une solution qui sera portée par plusieurs gouvernements lors du sommet de la terre (RIO+20, The Future We Want - Zero draft of the outcome document, energy, paragraphe 70) organisé par l'ONU en juin 2012.
Tout ça pour dire que c'est le niveau de discours auquel j'aimerai avoir l'occasion d'assister régulièrement. Et si, lors d'une prochaine prise de parole sur cette thématique, il pouvait y avoir une ouverture sur l'économie de la fonctionnalité qui a l'avantage de répondre à la fois aux problématiques de consommation d'énergie et de ressources naturelles, je serai aux anges !
N'hésitez pas à commenter ou à partager des articles à ce sujet et, quand c'est possible, à partager vos machines !
